Les défis auxquels les communes font face sont la crise économique, l'enjeu écologique et les contraintes budgétaires. Force est de constater que les exigences et l'autonomie croissante des citoyens ne facilitent pas leur tâche.
Les "smart cities" ou "villes intelligentes", dont parlent les medias, portent en priorité des projets principalement tournés vers les grandes villes et les métropoles. eurs problématiques ne concernent pas directement les communes plus petites, rurales ou péri urbaines comme le souligne le problème de stationnement par exemple dans la ville. Le concept de ville intelligente est technique sans que les attentes sociales, culturelles et démocratiques chères aux habitants, aux entrepreneurs voire même aux élus, soient traitées.
Le notion de Big Data qui représente le point central de ces "smart cities", offre l'opportunité aux citoyens de mieux gérer leur habitat (comme piloter leur consommation énergétique), résoudre leur problème de stationnement, favoriser leur mobilité via des applications de co-voiturage ou encore les faire participer activement à l'amélioration de leur ville via des applications leur permettant de prendre des photos et de les envoyer au service concerné (dégradation de la voie, etc.) etc.
Mais le Big Data va aussi faciliter l'arrivée de nouveaux services mutualisés dont la mise en oeuvre, dans les territoires où le haut débit prendra du temps, et demandera le développement de nouvelles plateformes de services : les lieux partagés ou tiers lieux.
Comment l'uager va t-il avoir accès au service qu'il souhaite dans sa ville?
Il convient donc de réinventer le concept de villes intelligentes pour l'adapter aux problématiques des plus petites villes, qu'il soit cohérent avec les réels besoins d'évolution et d'innovation tant au niveau des ciotyens, des entreprises que des élus.
Les "tiers lieux" ou "lieux partagés" sont une piste d'innovation avec pour objectifs de constituer un outil au service de la densification des populations, de rétablissement de la proximité, du lien et de la cohésion sociale, du développement économique et de la qualité de vie d'un territoire.
L'ambition du gouvenement de raccorder au très haut débit 100% des foyers d'ici 2022 (voir le plan très haut débit) se concrétisera difficilement pour les communes éloignées des grandes villes, difficilement accessibles ou encore loin des raccordements initiaux.
Dans ces conditions, comment répondre aux besoins des citoyens et des entreprises dès lors que les coûts d'investissement du numérique sont très élevés?
La réflexion que nous portons sur les lieux partagés est la suivante :
En attendant de raccorder l'ensemble des foyers sur les territoires ruraux, les communes peuvent délivrer un premier niveau de services de la ville intelligente à partir des lieux déjà existants.
L'aménagement numérique du territoire passe également par l'activation des différents "lieux partagés", c'est-à-dire une collection d'espaces physiques dédiés aux nouvelles formes d'apprentissage, de collaboration et de travail (tels que les EPN - Espaces Publics Numériques -, les centres de co-working, les FabLabs etc.) mais aussi ces lieux plus traditionnels de proximité pour les citoyens (le bureau de Poste, le guichet bancaire, l'épicerie, le bureau de tabac, l'EHPAD etc..).
Grâce aux technologies numériques, la mise en réseau de ces différents espaces apparaît comme le 1er niveau de service rendu pour les citoyens et un préalable au développement de l'innovation et de la créativité urbaine.
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Merci Maryline pour votre commentaire très intéressant et très vrai!! Merci pour votre source fort utile pour mieux comprendre ce que vous dites!! Très bonne journée et au plaisir d'échanger avec vous. Alexandra
Rédigé par : Alexandra OGUS | 11/12/2014 à 11:39
en ce qui concerne le co-working et le télétravail, cela comporte des avantages à la fois pour le salarié et l’employeur (économie de temps, de frais de transport, d’espace, souplesse des horaires) et cette forme de travail se développe rapidement et peut concerner potentiellement une grande partie des emplois du secteur tertiaire et peut également constituer un moyen d'accès au travail à certains handicapés.
Mais le télétravail comporte aussi des risques professionnels, amplifiés par l’éloignement et l’isolement : l’inadaptation du matériel de télétravail ou du bureau à domicile peut engendrer des risques physiques (musculo-squelettiques, visuels, électriques...) liés à leur mauvaise ergonomie ou à une installation défectueuse, mais les risques psychosociaux sont aussi importants : perte des limites entre vie professionnelle et privée, stress lié à des contrôles ou objectifs excessifs, affaiblissement des relations interpersonnelles...
source : http://www.officiel-prevention.com/formation/fiches-metier/detail_dossier_CHSCT.php?rub=89&ssrub=206&dossid=489
Rédigé par : maryline | 11/12/2014 à 11:21